Pas de Black M à Verdun

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Ah, Black M, Black M. Je suis pleine d’a priori sur toi, alors j’avoue, quand j’ai vu que tu allais donner un concert pour commémorer la bataille de Verdun en ce 29 mai 2016, j’ai bien rigolé.

Comment un mec comme toi, faisant du pseudo-rap, pouvait se produire en concert pour se souvenir d’un événement aussi important ?
J’ai trouvé ça logique qu’une polémique se crée autour de ta présence, ou plutôt de la présente de ton moi artiste (je n’ai rien contre toi, je ne te connais pas), et j’ai trouvé ça logique que finalement ton concert soit annulé.
Parce que j’ai toujours pensé que tu ne faisais pas du rap (du peu que je connais de ce qu’est le rap), j’ai toujours pensé que tes paroles donnaient un mauvais exemple à celles et ceux qui t’écoutent, j’ai toujours pensé que t’étais un gros produit commercial et que ta musique était insignifiante. Entraînante, mais insignifiante.
Après je me suis rendue compte qu’au niveau des paroles, je confondais un petit peu beaucoup avec Maître Gims ou Booba (et leurs textes un p’tit peu pas respectueux des femmes notamment).

Et puis je voulais pas rester sur mes a priori. Je voulais me forger une opinion en étant sûre de savoir de quoi je parle.
Alors j’ai fouillé l’actualité.

Global Debout (15 mai 2016)

Global Debout, c’est Nuit Debout, mais version internationale.
Mais si tu vois le truc, c’est le mouvement né des manifestations contre la Loi travail/El Khomri, c’est les citoyen.es qui se rassemblent sur les places publiques la… nuit pour enfin utiliser l’espace public comme il devrait pouvoir être utilisé.

Assemblée Générale à Lyon. Source

J’ai une certaine admiration pour ce mouvement Nuit Debout, depuis le début : enfin des citoyen.nes qui osent faire quelque chose parce que c’est légitime. Mais j’ai aussi mis une certaine distance avec tout ça : d’abord, parce que la Loi Travail, j’y comprends rien, j’avoue que ça m’a soulé à un point que vous ne pouvez même pas imaginer ; j’avoue que j’ai toujours pas retenu toutes les modifications qu’apporte cette loi, j’avoue que je ne me sens pas directement concernée alors que certainement je devrais l’être, en tant que futur travailleuse. J’avoue que j’ai trouvé que les gens ont directement commencé à parler à tort et à travers, j’avoue que malgré tous les efforts de certaines assos ou autres contre cette loi pour communiquer sur le sujet n’ont pas réussi à m’intéresser, pas plus que les médias publics ou privés.

Tout ça pour en arriver à la conclusion que malgré le fait que j’admire l’élan citoyen de Nuit Debout, je n’arrive pas à m’y identifier tout simplement parce que la Loi Travail ne me touche pas. Du coup c’est con qu’un mouvement citoyen aussi énorme que Nuit Debout ne puisse pas au départ intégrer des personnes comme moi qui comprennent rien à la vie, ou des personnes toujours comme moi qui ne sont pas fondamentalement contre le gouvernement.

Le jour où j’ai vu un caleçon

sur Tinder. Un caleçon sur Tinder. Avec ce qu’il faut en dessous du caleçon, si tu vois ce que je veux dire.

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J’aime bien faire ma marginale et pas faire comme tout le monde (du genre, ne pas voir « Mommy » de Xavier Dolan). Alors même si ma vie sentimentale est au dix-huitième degré sous l’univers, m’inscrire sur un site de rencontre ou quoi, c’était même pas imaginable.

Mais finalement, je me suis pas inscrite sur Tinder en désespoir de cause — de toute façon je suis persuadée que Tinder ça mène à rien (sauf au sexe) — mais vraiment par simple curiosité. Des amies s’étaient inscrites dessus et en parlaient souvent, elles ont même eu des copains rencontrés via Tinder, et puis les pubs ont pas mal tourné ; bref, exactement tout ce qu’il faut pour donner envie d’essayer. Pour le fun comme on disait avant.